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La jeunesse centrafricaine, absorbée par la politique, peine à s’affirmer

Dans les années 79, la jeunesse a ébranlé le mythe du #pouvoir et défié le politique parce qu’unie pour une même cause.


Par MGB





BANGUI, 03 août 2020.

Aujourd’hui, c’est le politique qui prend sa revanche sur la jeunesse avec le vent de la démocratie qui a soufflé sur la République centrafricaine, et ayant pour effet l’instauration du #multipartisme. Les #partis politiques ont à leur tour créé des organes de jeunesse. On a très vite remarqué le penchant de la jeunesse pour la politique, délaissant au passage le génie centrafricain pour l’agriculture, moteur du #développement durable de tous les pays du monde.

C’est un revirement de repère de la jeunesse pour le compte du politique, parce que dans les années citées ci-haut, c’est le politique qui avait mis à genoux la jeunesse.

Cet état de chose tient au fait que la jeunesse actuelle n’a pas une conception bien définie de son devenir, alors qu’on admet en général que la jeunesse est le fer du développement économique et social d’un pays. On remarque que beaucoup de jeunes divaguent entre plusieurs activités pour lesquelles ils n’ont pas subi de formation. L’essentiel pour eux, c’est le gagne-pain au quotidien, peu importe la rémunération. Il est donc difficile de parler d’ouvriers spécialisés dans ce contexte. C’est d’ailleurs pour pallier à cette insuffisance que plusieurs ateliers de formation, de renforcement de capacités, sont organisés ou financés par des partenaires, en marge des écoles de formation techniques existantes.

Même nanti d’une formation technique, le jeune Centrafricain préfère se fondre dans la politique qu’il considère désormais comme moyen d’accès rapide à l’emploi.

Pourtant, la nation de «pionnier» ou de «volontaires» devait les inspirer pour le développement de leurs activités.


« Même nanti d’une formation technique, le jeune #Centrafricain préfère se fondre dans la #politique qu’il considère désormais comme moyen d’accès rapide à l’emploi ».

A titre d’exemple, c’est la Jeunesse Pionnière Nationale (JPN) qui a fait la gloire de notre économie au lendemain de notre indépendance.

Au Sénégal, «l’opération des maîtrisards», jeunes diplômés sans emploi, sont aujourd’hui parmi les plus grands hommes d’affaires de ce pays, parce qu’organisés par secteur d’activité, ils ont obtenu des subventions et financements pour leurs activités.

Au manque d’une vision claire et bien définie de leur devenir, s’ajoute le manque du sérieux dans le comportement de plusieurs jeunes : la malhonnêteté est de mise. Même employés, ils brillent dans des actes ignobles qui sont de nature à mettre en péril la structure qui les a employés, le mot d’ordre pour eux étant «avantage du métier» qui se traduit par la soustraction frauduleuse d’une certaine quantité de matériaux tel que ciment, ou d’un autre matériel du chantier, pour aller vendre.

Lorsque la structure victime de ces pratiques est mise en difficulté et qu’il y a #chômage technique, ce sont les mêmes auteurs qui sont les premiers à se plaindre du manque d’emploi.

Aujourd’hui, la question qui se pose est celle de savoir quel est l’apport de cette jeunesse à l’économie centrafricaine ? La réponse est simple : absolument rien, si ce n’est que se rassembler sous les manguiers pour des discussions infertiles, des jeux du hasard, des démarcheurs de ceci ou de cela, lesquels ne sont autres que des voleurs déguisés ! Or, si ces derniers déposaient une part du revenu de leur activité dans les caisses de l’Etat, on comprendrait qu’ils contribuent au développement économique du pays. Mais hélas, rien de tout cela !

Il est donc temps que les organisations ou plateformes de jeunesse prennent leurs responsabilités quant à l’encadrement, la défense des intérêts de cette #jeunesse, indépendamment du politique.



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